Une fissure pouvant provoquer une dépressurisation de la cabine et entraîner une perte de contrôle de l'avion a été découverte l'an dernier aux États-Unis sur le fuselage d'un Boeing 777, de la même famille que l'appareil de Malaysia Airlines disparu depuis samedi.

Dans une directive consultée par l'AFP, l'agence américaine de l'aviation civile (FAA) se fait l'écho d'un rapport qui constate l'existence d'une fissure située «dans le fuselage, sous l'antenne de communication satellitaire» d'un Boeing 777.

En conséquence, la FAA ordonne l'inspection de 120 Boeing 777 immatriculés aux États-Unis afin de «détecter et réparer d'éventuels fissures et signes de corrosion dans le fuselage qui peuvent provoquer une soudaine dépressurisation et la perte de l'intégrité de l'avion».

Une première version de la directive avait été rédigée en septembre 2013, avant d'être approuvée le 5 mars. Elle doit entrer en vigueur le 9 avril.

Selon un document de Boeing, la fissure constatée par le propriétaire du 777, dont le nom n'est pas précisé, mesure 40 cm. L'appareil avait 14 ans au moment de la découverte de la fissure.

Cette affaire rappelle l'accident en octobre 1999 du Learjet 35, un avion privé, du golfeur Payne Stewart qui avait fait 6 morts.

L'appareil avait décollé de Floride à destination du Texas, mais le contact radio avait été perdu 25 minutes après le départ. Les enquêteurs avaient parlé d'une dépressurisation accidentelle à haute altitude, privant les passagers d'oxygène et causant leur mort.

Mais le plus surprenant est que l'avion avait poursuivi sa course en pilote automatique. Il s'était écrasé quatre heures plus tard, à court de carburant, dans un champ.

Pour l'heure, les recherches se poursuivent pour retrouver le Boeing 777-200 de Malaysia Airlines qui a disparu samedi avec 239 personnes à bord. Mais au cinquième jour des recherches, les opérations ont été élargies à la mer Andaman, sur la côte ouest de la Malaisie, loin de la trajectoire qu'était censé emprunter le vol MH370 assurant la liaison Kuala Lumpur-Pékin.

Pressée de s'expliquer, l'armée de l'air malaisienne - qui avait la première évoqué un virage ou un demi-tour juste avant que le contrôle aérien ne perde le contact avec l'avion - a assuré ne pas avoir changé d'avis.