La Malaisie a étendu mercredi à la mer Andaman les recherches pour localiser le Boeing 777 de la Malaysia Airlines, loin de son plan de vol, n'excluant pas que l'avion ait pu fortement dévié avant de disparaître.

L'hypothèse d'un changement brutal de cap, vers l'ouest, du vol MH370 Kuala Lumpur-Pékin et la confusion autour de l'endroit supposé ou possible de la disparition de l'appareil ont par ailleurs convaincu le Vietnam de suspendre ses recherches aériennes et de réduire ses recherches navales en mer de Chine méridionale.

Pressée de s'expliquer sur les informations contradictoires circulant au sujet du sort de l'avion, l'armée de l'air malaisienne a assuré n'avoir «pas exclu la possibilité d'un demi-tour en vol (...) avant que l'avion n'échappe au radar».

«C'est ce qui explique que les opérations de recherche et de sauvetage aient été étendues» aux eaux côtières à l'ouest de la péninsule malaisienne, a justifié le général Rodzali Daud dans un communiqué.

Il a néanmoins démenti les informations d'un média malaisien affirmant mardi, en le citant, que le radar l'avait détecté au-dessus du détroit de Malacca entre la péninsule malaisienne, sur sa côte ouest, et l'île indonésienne de Sumatra.

Le général Rodzali se défend d'avoir tenu les propos que lui prête le journal Berita Harian, déplorant «un article tout à fait inexact et incorrect».

Les autorités malaisiennes soutiennent que le contrôle aérien avait perdu le contact avec le Boeing au large des côtes orientales de la péninsule malaisienne tôt samedi dernier, une heure environ après son décollage de Kuala Lumpur pour Pékin.

L'armée de l'air malaisienne a déjà fait état d'un possible demi-tour effectué par l'avion, citant les analyses radars, sans cependant présenter publiquement ces analyses.

Alors qu'elles se déroulent déjà dans un rayon de près de 200 km autour du lieu où le contrôle aérien a perdu le contact avec l'appareil, les recherches ont été considérablement étendues mercredi.

Le chef de l'aviation civile malaisienne, Azharuddin Abdul Rahman, a confirmé à l'AFP que les opérations incluaient désormais la mer Andaman, bordée au sud par la pointe nord de l'île indonésienne de Sumatra, à l'est et au nord par la Thaïlande et la Birmanie.

Les efforts semblent donc se déplacer d'est en ouest, le Vietnam ayant pour sa part décidé de suspendre «temporairement» les recherches aériennes et de réduire les recherches navales, «en attendant des informations de la Malaisie».

«Le jour où nous avons perdu le contact avec le vol, nous avons informé la Malaisie que nous avions remarqué que l'avion avait fait demi-tour vers l'ouest», a déclaré le vice-ministre des Transports Pham Quy Tieu.

«La Malaisie n'a pas répondu. Nous avons demandé aux autorités malaisiennes deux fois, mais elles ne nous ont pas encore répondu», a-t-il assuré.