Des rebelles maoïstes ont tué mardi au moins 16 personnes dans une attaque contre les forces de sécurité indiennes dans l'État du Chhattisgarh (centre), moins d'un mois avant les élections législatives, selon des sources policières et de sécurité.

Les forces de sécurité ont échangé des coups de feu pendant trois heures avec au moins 200 rebelles qui leur avaient tendu une embuscade à 400 km au sud de la capitale de l'État, Raipur, selon ces sources.

Onze paramilitaires de la Central Reserve Police Force (CRPF), quatre policiers de l'État et un civil ont été tués, a dit Mukesh Gupta, haut responsable policier de l'État du Chhattisgarh.

«Pour le moment, 11 membres des CRPF, quatre policiers et un civil sont morts», a-t-il dit à l'AFP.

Selon le responsable de la lutte contre les maoïstes dans l'État, Rajinder Kumar Vij, le bilan serait même plus élevé avec 15 paramilitaires et cinq policiers tués.

Les forces de sécurité procédaient à la sécurisation d'une route dans une zone fortement boisée quand les rebelles ont lancé un engin explosif et fait feu tous azimuts, a dit Vij. «L'attaque a déclenché un échange de feu pendant trois heures», a-t-il précisé.

Plusieurs blessés ont été transportés par les airs dans un hôpital de Raipur, capitale de l'État, pour être soignés.

L'attaque s'est déroulée dans une zone difficile d'accès et le nombre de victimes parmi les maoïstes n'était pas connu, a dit Gupta, le responsable policier.

Cette attaque intervient moins d'un moins avant le début des élections législatives en Inde.

En mai, une autre attaque avait fait dans la même zone 24 morts au sein d'un convoi transportant des membres du parti du Congrès, au pouvoir en Inde, dont le président du parti dans cet État et son fils.

Cette dernière attaque fait craindre un regain de troubles à l'approche des élections qui se dérouleront en trois phases dans l'État du Chhattisgarh, les 10,17 et 24 avril.

La guérilla maoïste est active dans les régions rurales du centre et de l'est de l'Inde depuis 1967. Ils affirment représenter les paysans pauvres et les laissés-pour-compte de ces régions tribales.

Leur confrontation avec les autorités indiennes a fait des dizaines de milliers de morts.

Les rebelles maoïstes ont été cités par le premier ministre Manmohan Singh comme le principal danger pour la sécurité intérieure de l'Inde. Ils sont présents dans au moins 20 États du pays, mais sont principalement actifs dans le Chhattisgarh, l'Orissa, le Bihar, le Jharkhand et le Maharashtra.