Des bateaux de garde-côtes chinois ont pénétré dimanche dans les eaux territoriales d'îles que se disputent âprement la Chine et le Japon, ont annoncé les garde-côtes japonais.

Les trois bâtiments sont entrés vers 10H00 locales (20h à Montréal) dans les eaux territoriales qui entourent les îles Senkaku, contrôlées par le Japon, mais revendiquées par Pékin sous le nom de Diaoyu, ont précisé les garde-côtes.

Depuis plus d'un an, les relations sino-japonaises sont au plus bas en raison de ce conflit territorial en mer de Chine orientale. En septembre 2012, le Japon a nationalisé trois des cinq îles principales de l'archipel de la discorde, déclenchant une semaine de manifestations anti-japonaises, parfois violentes, dans plusieurs villes de Chine.

Pékin envoie depuis lors régulièrement des patrouilles de garde-côtes dans les eaux territoriales de ces îles situées à 200 km au nord-est de Taïwan et 400 km à l'ouest d'Okinawa (sud du Japon), faisant redouter un incident avec les navires japonais qui y croisent aussi.

Fin novembre 2013, Pékin avait de plus décrété une «zone d'identification aérienne» (ZAI) au-dessus de la mer de Chine orientale qui chevauche celle du Japon et surtout englobe les îles inhabitées Senkaku/Diaoyu.

La Chine exigeait dès lors que tout appareil étranger qui la traverse s'identifie, mais le Japon, les États-Unis et la Corée du Sud ont depuis fait voler des appareils militaires dans la zone sans en informer Pékin, afin de bien montrer qu'ils faisaient fi de cette demande.

Le quotidien japonais Asahi Shimbun a récemment rapporté que des responsables de la Défense chinoise avaient jeté les bases d'un projet d'une nouvelle zone aérienne qui inclurait les îles Paracels.

Ce petit archipel en mer méridionale de Chine est sous le contrôle de Pékin, mais est revendiqué par le Vietnam.

Washington a considéré que cette nouvelle zone serait «un acte provocateur et unilatéral qui augmenterait les tensions et compromettrait sérieusement l'engagement de la Chine à régler par la diplomatie les différends géopolitiques de la région».

La Chine revendique la totalité de la mer de Chine, y compris les zones qui sont loin de ses côtes.

Défense aérienne: la Chine accuse le Japon d'aviver les tensions avec des rumeurs

La Chine a accusé les forces conservatrices japonaises d'aviver les tensions régionales en «montant en épingle» des «rumeurs» selon lesquelles Pékin projetait d'instaurer une nouvelle zone d'identification de la défense aérienne en Asie du Sud-Est.

«Les forces de la droite nippone ont récemment monté en épingle un pseudo-projet chinois d'une zone d'identification de la défense aérienne en mer de Chine méridionale», a affirmé le ministère chinois des Affaires étrangères.

«Nous mettons en garde ces forces de ne pas aviver les tensions en propageant des rumeurs pour leurs propres intérêts égoïstes», a-t-il ajouté dans un communiqué publié samedi soir.

Le quotidien japonais Asahi Shimbun a récemment rapporté que la Chine avait jeté les bases d'un projet d'une nouvelle zone de défense aérienne qui inclurait les îles Paracels, petit archipel sous le contrôle de Pékin, mais revendiqué par le Vietnam.

La Chine revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, y compris des zones très éloignées de ses côtes.

Cela a conduit vendredi le département d'État américain à mettre en garde Pékin contre une telle initiative, qui serait considérée comme «un acte provocateur et unilatéral qui augmenterait les tensions et compromettrait sérieusement l'engagement de la Chine à régler par la diplomatie les différends géopolitiques de la région».

Mais Pékin a balayé cet avertissement en mettant en avant sa souveraineté en matière de défense.

«La Chine en tant qu'État souverain a toute légitimité pour agir dans le domaine de sa sécurité aérienne, y compris en mettant en place une zone d'identification de la défense aérienne», a assuré le ministère chinois des Affaires étrangères.

Pékin avait déclenché une tempête diplomatique en instaurant unilatéralement en novembre 2013 une «zone d'identification de la défense aérienne» sur une grande partie de la mer de Chine orientale, dont le tracé incluait des îles sous contrôle japonais, mais revendiquées par la Chine.