Le responsable de l'exécutif de la ville de New Delhi, un militant anticorruption ayant remporté les élections de la capitale en décembre, a entamé un sit-in lundi dans la capitale, entouré de plusieurs centaines de ses partisans, pour protester contre les défaillances de la police.

Arvind Kejriwal, qui s'est dit «anarchiste», affirme être prêt à manifester pendant dix jours près du ministère de l'Intérieur pour obtenir une réforme de la police, son action intervenant à quelques jours des célébrations du «Republic Day» qui célèbre la constitution de la République indienne le 26 janvier 1950.

«Nous sommes ici pour les chauffeurs, les vendeurs de rue et tous ceux qui doivent payer des pots-de-vin à la police», a dit M. Kejriwal dans un discours prononcé depuis un podium de fortune.

Plusieurs centaines de policiers et quelques véhicules anti-émeute ont été postés autour de la place où M. Kejriwal a entamé son mouvement de protestation, entouré par les sympathisants de son parti, l'Aam Admi Party (parti de l'homme commun).

Les célébrations du 26 janvier sont l'occasion d'une parade militaire qui se déroule non loin du lieu où le chef de l'exécutif de New Delhi s'est installé pour son occupation, entouré de quelques-uns de ses ministres.

«Certains disent que je suis un anarchiste qui crée le désordre. Oui, je suis un anarchiste, je suis d'accord avec cela», a-t-il scandé.

«Mais aujourd'hui, chaque foyer connait cette anarchie, tout est si cher que personne ne peut joindre les deux bouts. Et les femmes ne sont pas en sécurité», a-t-il ajouté.

Le ministre en chef de Delhi réclame en particulier de contrôler la police de la capitale, qui est actuellement dirigée par l'État.

La police indienne est fréquemment accusée d'être corrompue, de ne pas protéger suffisamment les femmes en ville ou de ne pas conduire correctement les enquêtes. Le viol d'une étudiante à New Delhi en décembre 2012 a déclenché un large mouvement de protestation dans la capitale en particulier contre l'immobilisme de la police et la justice.

Le viol en réunion d'une touriste danoise il y a quelques jours a relancé le débat autour de la sécurité des femmes en Inde et en particulier à New Delhi.

Par ailleurs, le ministre en chef de New Delhi entend profiter de ses bons résultats aux élections de New Delhi pour percer au niveau national lors des élections législatives qui auront lieu au printemps.