L'explosion d'une bombe lors du passage d'un convoi militaire a causé la mort d'au moins 20 soldats et en a blessé 30 autres dimanche, dans le nord-ouest du Pakistan, ont annoncé les autorités.

Le principal mouvement rebelle du pays, le Mouvement des talibans du Pakistan (TTP), a revendiqué l'attentat.

«Nous revendiquons la responsabilité de l'attentat, dans le cadre de notre lutte contre un système séculier», a déclaré à l'AFP par téléphone Shahidullah Shahid, un porte-parole du TTP, depuis un lieu non révélé.

«Nous mènerons d'autres attaques de ce type à l'avenir», a-t-il ajouté.

L'attentat s'est produit dans l'agglomération de Bannu, dans le nord-ouest du pays, près de la zone tribale du Waziristan du Nord, fief des talibans, afghans et pakistanais, et d'autres groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda.

«L'explosion s'est produite près d'un des véhicules du convoi, tuant 20 soldats et en blessant 30 autres», a déclaré à l'AFP un haut responsable des forces de sécurité.

«Nous essayons de connaître la nature de l'explosion, et de savoir s'il s'agissait d'une mine artisanale ou d'un attentat suicide», a-t-il ajouté.

Le convoi «s'apprêtait à partir pour la ville de Razmak, dans le Waziristan du Nord, lorsque le drame s'est produit», a précisé le responsable.

Bannu a été le théâtre de plusieurs attaques ciblant des forces de sécurité dans le passé.

Les troupes pakistanaises combattent depuis des années une insurrection dans ces zones tribales montagneuses que Washington considère comme un repaire de talibans et de rebelles liés à Al-Qaïda, d'où ils préparent des attaques contre les pays occidentaux et l'Afghanistan.

Créé en 2007, le Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), un groupe islamiste armé ayant fait allégeance à Al-Qaïda et au mollah Omar, le chef des talibans afghans, a commis des centaines d'attaques ces dernières années dans le pays, notamment dans le nord-ouest.