La police indienne a affirmé jeudi avoir identifié cinq itinérants relativement au viol collectif d'une touriste danoise de 51 ans à New Delhi, une affaire qui met en lumière le fléau de la violence sexuelle dans ce pays et risque de plomber le tourisme.

Trois autres suspects ont été interpellés mercredi soir et accusés d'avoir pris part à l'attaque en début de semaine, qui aurait duré près de trois heures à proximité d'un populaire secteur commercial au coeur de New Delhi, a indiqué le porte-parole de la police Rajan Bhagat. Ces suspects ont été amenés devant les tribunaux, le visage couvert.

Un policier a affirmé jeudi que les «coupables» avaient été identifiés, et qu'il s'agissait d'«itinérants», selon l'agence de presse Trust of India.

La violence contre les femmes en Inde a suscité une consternation croissante depuis le viol collectif meurtrier d'une étudiante indienne de 23 ans en physiothérapie à New Delhi en décembre 2012. Plusieurs touristes étrangers ont aussi été ciblés dans des attaques ayant attiré l'attention à travers le monde, bien que les agressions contre les femmes indiennes soient beaucoup plus fréquentes.

Le nombre de touristes a chuté significativement dans les trois mois ayant suivi le viol collectif de la fin 2012, les séjours de touristes de sexe féminin glissant de 35%, selon un regroupement de chambres de commerce.

Le tourisme a compté pour 6,6% du produit intérieur brut de l'Inde en 2012, précisent les plus récentes données disponibles.

La police a indiqué que la touriste danoise avait été menacée au couteau avant d'être violée, mardi, alors qu'elle a approché un groupe d'homme pour demander des directions de retour vers son hôtel. Plutôt que de l'aider, ces hommes l'ont traînée jusqu'à un secteur isolé.