Le gouverneur de Tokyo, 3 Inose, a annoncé jeudi sa démission sur fond d'un scandale financier à propos d'un prêt douteux datant de sa campagne électorale de 2012.

«J'ai décidé de démissionner», a déclaré M. Inose lors d'une conférence organisée à la hâte, précisant avoir remis sa lettre de démission au président de l'assemblée de la ville de Tokyo.

«J'ai tenté de m'expliquer à l'assemblée municipale, au peuple de Tokyo et du pays, mais je n'ai pas convaincu», a-t-il poursuivi.

Depuis le mois dernier, M. Inose, un écrivain de 67 ans élu le 16 décembre 2012 à la tête de la ville, se battait pied à pied après la découverte d'un prêt en novembre 2012 de 50 millions de yens (500 000$), reçu alors qu'il était en pleine campagne électorale pour le poste de gouverneur de l'une des plus grandes métropoles du monde.

Depuis l'éclatement du scandale en novembre, en dépit des appels à démissionner, Naoki Inose tentait d'exciper de sa bonne foi en affirmant qu'il s'agissait d'un prêt personnel et non destiné à sa campagne.

Problème: ce prêt lui avait été accordé par une organisation hospitalière touchée par une affaire de financement illégal.

Le groupe Tokushukai fait d'ailleurs l'objet d'une enquête et six personnes ont été arrêtées pour fraude électorale organisée.

Or, aucune référence à cet argent n'était apparue dans les comptes de campagne de M. Inose.

Devant les élus de Tokyo et les médias, le gouverneur avait présenté ces dernières semaines les documents prétendument établis lors de ce prêt qu'il a dit avoir intégralement remboursé.

M. Inose, qui avait été élu haut la main pour succéder au flamboyant Shintaro Ishihara, s'est fait connaître à l'étranger via la campagne victorieuse de promotion de Tokyo pour les jeux Olympiques de 2020.

Finalement, sous la pression et certains craignant que cette affaire n'entache la réputation de «Tokyo ville olympique», M. Inose a jeté l'éponge, disant lui-même qu'il ne voulait pas constituer un problème dans la préparation de ces JO 2020.

La loi japonaise punit d'un maximum de trois ans de prison et 500 000 yens d'amende (5000$) la présentation aux autorités compétentes de comptes de campagnes inexacts.

Des élections doivent être organisées dans un délai de 50 jours à partir du lendemain de la démission du gouverneur.