Le nouvel ambassadeur des États-Unis au Japon, Caroline Kennedy, a remis mardi ses lettres de créance à l'empereur Akihito du Japon, quelques jours avant le 50e anniversaire de l'assassinat de son père.

La fille de John F. Kennedy s'est rendue en carrosse tiré par deux chevaux jusqu'au palais impérial de Tokyo, saluée par la foule tout au long du parcours de 1,8 kilomètre, de la gare centrale de Tokyo au palais impérial. Elle était accompagnée d'un cortège de fonctionnaires du palais habillés en tenue de cérémonie de style européen.

«Je suis tellement heureuse de l'avoir vue. J'étais une très grande admiratrice de sa mère Jacqueline», s'est réjouie une spectatrice, Shizuko Harada.

Vêtue d'une robe sombre et portant un collier de perles, Mme Kennedy, 55 ans, a brièvement rencontré Akihito, chef de l'Etat japonais, pour lui remettre les lettres de créances signées du président Barack Obama, geste habituel lors de l'arrivée d'un nouvel ambassadeur dans un pays.

«C'est une cérémonie magnifique et je suis très flattée de représenter mon pays», a ensuite déclaré Mme Kennedy à la presse.

Et la même de se dire «pressée de commencer le travail d'ambassadeur».

Sa nomination suscite une attention toute particulière au Japon, non seulement parce qu'elle est la fille du président assassiné, mais aussi parce qu'elle a plusieurs fois manifesté son amour du Japon où elle était venue avec son oncle, le sénateur Ted Kennedy, en 1978, et où elle a effectué son voyage de noces.

Cette cérémonie d'entrée en fonctions de Mme Kennedy survient trois jours avant le cinquantenaire de l'assasinat de son père, le 22 novembre 1963 à Dallas. Elle avait alors 5 ans.

Accompagnée de son mari, Edwin Schlossberg, Mme Kennedy était arrivée vendredi à Tokyo avec l'ambition de renforcer l'alliance nippo-américaine concernée par divers enjeux régionaux, diplomatiques et commerciaux.

«C'est un grand honneur pour moi de pouvoir travailler à renforcer les liens étroits qui existent entre nos deux grands pays», avait-elle alors déclaré aux journalistes.

«Notre alliance est essentielle pour un monde prospère et pacifique», avait-elle ajouté dans un bref discours.

Mme Kennedy est la première femme à occuper le poste d'ambassadeur des États-Unis au Japon où sa nomination a été saluée, même si d'aucuns s'inquiètent de son manque d'expérience diplomatique à un moment de fortes tensions entre le Japon, proche allié des États-Unis, et une Chine en pleine ascension.