Un réseau de traite humaine vers l'Europe et l'Asie a été démantelé en Colombie, où neuf suspects pont été interpellés dans la province du Valle del Cauca (ouest), a annoncé mardi la police nationale.

Deux femmes étaient les cerveaux présumés de ce groupe criminel qui capturait ou trompait des Colombiens en les envoyant à l'étranger afin de les soumettre à des travaux forcés ou à un esclavage sexuel.

«Nous avons pu découvrir des enclaves en Colombie où notamment des femmes étaient séduites puis trompées pour aller à l'étranger, en particulier en Europe et aussi quelques unes en Asie», a expliqué le directeur de la police nationale Rodolfo Palomino.

«Non seulement elles pouvaient être contraintes à des travaux forcées mais aussi à une exploitation sexuelle, et, dans certains cas, ces personnes finissaient victimes de trafic d'organes», a-t-il précisé en marge de la 82e Assemblée générale de l'organisme de coopération policière Interpol, qui se déroule de lundi à jeudi dans le port caribéen de Carthagène.

Les enlèvements, le plus souvent de femmes, se produisaient dans des régions pauvres dans l'ouest de la Colombie, notamment dans les localités de Candelaria, Cerrito, Buga et Cartago.

Parmi les destinations asiatiques figuraient les Philippines, l'Indonésie ou encore la Malaisie.

On faisait aux victimes des «fausses promesses d'emploi avec des salaires juteux à l'étranger», a encore précisé M. Palomino.

En 2013, quelque 564 personnes ont été interpellées en Colombie pour traite humaine, souvent en collaboration avec Interpol, selon le responsable de la police.