L'opposant cambodgien Sam Rainsy a été reçu mercredi par le numéro 2 du département d'État, dans le cadre de sa campagne de contestation des législatives de juillet et de la reconduction du premier ministre Hun Sen.

Les États-Unis ont déjà émis des doutes sur la régularité du scrutin et appelé les deux camps à régler dans le calme leurs différends.

Mais l'opposition cambodgienne menée par Sam Rainsy avait évoqué fin septembre la possibilité d'une grève générale. Le Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP) de Rainsy boycotte le Parlement après des élections auxquelles l'opposant n'a pas eu le droit de participer.

«Des observateurs indépendants ont relevé de graves irrégularités électorales. Nous continuons de penser qu'un réexamen crédible et transparent du scrutin permettrait d'aller de l'avant», a indiqué la porte-parole du département d'État Jennifer Psaki, précisant que Sam Rainsy était reçu par William Burns, le premier adjoint du secrétaire d'État John Kerry.

Ce rendez-vous «ne vaut pas approbation», a précisé Mme Psaki.

«Nous appuyons un processus ouvert et démocratique, mais pas un parti politique ou un candidat par rapport à un autre», a assuré la responsable américaine.

Le Parti du peuple cambodgien (CPP) de Hun Sen, malgré son plus mauvais score depuis 1998, a remporté 68 sièges aux législatives du 28 juillet, contre 55 au CNRP.

Mais l'opposition a rejeté ces résultats, revendiquant la victoire, dénonçant des fraudes à grande échelle et réclamant, en vain, une commission d'enquête indépendante sur ces irrégularités.

Washington avait dit mi-septembre redouter des violences post-électorales dans ce petit pays d'Asie du Sud-Est.