Cinq hommes ont été inculpés jeudi pour le viol en réunion d'une photographe à Bombay (sud-ouest de l'Inde), une agression qui avait déclenché fin août une nouvelle vague d'indignation en Inde.

Quatre adultes, pieds nus et à l'allure débraillée, sont apparus devant un tribunal de Bombay pour être inculpés notamment de viol en réunion et détention illégale.

Un cinquième suspect, mineur au moment des faits le 22 août, a également été inculpé devant un tribunal pour mineurs, a dit un porte-parole de la police de Bombay, Satyanarayan Choudhary, à AFP.

Ces hommes sont soupçonnés d'avoir violé, dans un quartier chic de Bombay, une femme de 22 ans qui prenait des photos pour un magazine, en compagnie d'un collègue, un fait divers similaire à une affaire qui avait bouleversé l'Inde fin 2012.

La jeune femme avait été hospitalisée pendant une semaine à Bombay pour de multiples blessures.

Ce viol en réunion dans une ville réputée plus sûre pour les femmes que New Delhi avait déclenché une vague d'indignation sur les réseaux sociaux, au Parlement et parmi les journalistes, qui ont organisé une manifestation.

Peu après cette agression, le chef de la police de Bombay, Satyapal Singh, s'est attiré une avalanche de critiques en estimant que la «culture permissive» qui tolère que l'on s'embrasse en public favorise les agressions sexuelles contre les femmes.

Cinq hommes avaient abordé la jeune femme dans le quartier de Shakti Mills alors qu'elle photographiait de vieux immeubles, avec un collègue. Les agresseurs ont roué l'homme de coups, l'ont attaché et ont violé la femme, dans un endroit isolé de ce quartier de Bombay, capitale économique et financière de l'Inde.

Alors qu'elle était encore hospitalisée, la victime avait réclamé «un châtiment sévère» pour ses agresseurs.

La prochaine audience sur cette affaire a été fixée à lundi prochain.

En décembre dernier, une étudiante de 23 ans avait été sauvagement agressée, battue, violée puis jetée sur le trottoir par cinq hommes, à New Delhi. Son compagnon avait été battu. Elle était morte de ses blessures.

Quatre hommes ont été récemment condamnés à mort pour ce viol et ce meurtre.

En dépit du retentissement qu'ont connu ces deux affaires, viols et agressions sexuelles sont toujours rapportés quotidiennement par la presse indienne.

Jeudi dernier encore, un ministre du gouvernement local de l'État du Rajasthan (nord-ouest) a démissionné après avoir été accusé de viol et d'agression contre une femme.