Des islamistes ont manifesté mercredi dans plusieurs villes du Bangladesh contre la condamnation à mort d'un de leurs dirigeants, l'une de ces manifestations faisant un mort, a annoncé la police.

Parallèlement, la capitale Dacca et plusieurs autres villes tournaient au ralenti au premier jour de l'appel à la grève de 48 heures lancé par le parti Jamaat-e-Islami.

Les islamistes dénoncent la condamnation à mort d'Abdul Quader Molla, quatrième plus haut dirigeant du parti, par la Cour suprême du pays mardi, pour des violences perpétrées pendant la guerre d'indépendance de 1971 contre le Pakistan.

Dans le district de Noakhali (nord), un conducteur de rickshaw a été tué, touché par des pierres lancées par des sympathisants du Jamaat-e-Islam, a indiqué la police.

À Rajshahi (nord), la police a riposté aux jets de pierres des manifestants par des gaz lacrymogènes et des tirs de balles en caoutchouc.

Plusieurs milliers de policiers ont été déployés dans la capitale Dacca et les écoles, boutiques et de nombreux bureaux étaient fermés au premier jour de la grève. La circulation des bus a été suspendue et la circulation était faible sur les routes.

La condamnation initiale de Molla à la prison à perpétuité en février avait déclenché plusieurs mois de violence qui ont fait au moins 100 morts.

Le «tribunal international des crimes» (ICT), qui juge les crimes perpétrés pendant la lutte pour l'indépendance, a jugé coupables six dirigeants islamistes depuis janvier pour ces crimes.

Le Jamaat-e-Islami accuse le pouvoir d'avoir créé ce «tribunal international des crimes» pour des motifs politiques, la plupart des personnes poursuivies appartenant à l'opposition.