La police a arrêté dimanche un cinquième homme, le dernier du groupe accusé du viol collectif d'une photographe à Bombay, une nouvelle agression contre une femme qui a déclenché la colère en Inde.

Cette arrestation a été annoncée alors que la famille de la photographe demandait au pays, y compris aux médias, de continuer à se battre pour la justice de «toutes ces victimes et leurs familles» qui ont vécu «le même enfer que nous».

La famille s'est dite «optimiste» sur le fait que l'affaire sera rapidement élucidée et que «la plus sévère des sanctions» sera infligée aux responsables, le Parlement indien ayant récemment renforcé la législation punissant les crimes sexuels.

Un groupe de cinq hommes est accusé d'avoir violé jeudi, dans un quartier chic de Bombay, une femme de 23 ans qui prenait des photos pour un magazine, en compagnie d'un collègue, un fait divers similaire à une affaire qui avait bouleversé l'Inde fin 2012.

La jeune femme a été admise dans un hôpital de Bombay pour de multiples blessures, mais son état de santé était en voie d'amélioration, selon l'équipe médicale.

«Elle mange normalement et son état est sous contôle», indique l'hôpital dans un communiqué.

«La vie ne s'arrête pas après un viol», a assuré de son côté la journaliste, apparemment stagiaire au magazine pour lequel elle prenait des photos.

«Je veux que mes agresseurs soient sévèrement punis et je veux reprendre mon travail le plus tôt possible», a-t-elle dit à des membres d'une association féminine venus la voir à l'hôpital, selon l'agence Press Trust of India (PTI).

Une équipe de la police de Bombay a arrêté le cinquième et dernier suspect du viol à New Delhi, la capitale, a indiqué à l'AFP un responsable de la police sous couvert de l'anonymat.

La police avait déjà annoncé en début de journée l'arrestation d'un quatrième homme, qui serait le plus âgé du groupe et aurait violé la victime à deux reprises, selon PTI.

La détention des quatre premiers suspects a été prolongée.

Ce viol en réunion dans une ville réputée plus sûre pour les femmes que New Delhi a déclenché une vague d'indignation sur les réseaux sociaux, au Parlement et parmi les journalistes, qui ont organisé une manifestation.

Cinq hommes avaient abordé la jeune femme dans le quartier de Shakti Mills alors qu'elle photographiait de vieux immeubles, avec un collègue. Les agresseurs ont roué l'homme de coups, l'ont attaché et ont violé la femme, dans un endroit isolé de ce quartier de Bombay, capitale économique et financière de l'Inde.

En décembre dernier, une étudiante de 23 ans avait été sauvagement agressée, battue, violée à bord d'un autobus avant d'être jetée sur le trottoir par cinq hommes, à New Delhi. Son compagnon avait été frappé. Elle est morte de ses blessures.

Cette affaire avait soulevé une vague de protestations dans le pays, où la population n'accepte plus le laxisme dont la justice et les autorités font preuve dans le traitement des violences faites aux femmes.