Le nouveau premier ministre australien, Kevin Rudd, a nommé lundi un nombre record de femmes dans son gouvernement, encore loin toutefois du ratio observé dans les démocraties en pointe sur le sujet.

Kevin Rudd a remplacé mercredi dernier à la tête du gouvernement australien Julia Gillard, mise en minorité lors d'un vote de confiance au sein du parti travailliste.

«Je suis heureux que notre gouvernement compte le plus grand nombre de femmes qu'aucun gouvernement ait jamais eu jusqu'alors dans l'histoire de l'Australie», s'est félicité Kevin Rudd.

En tout, le cabinet élargi du nouveau premier ministre compte 11 femmes sur 30 contre 9 dans le précédent exécutif.

Jacinta Collins, sénatrice du Victoria, intègre notamment l'équipe de M. Rudd au poste de ministre de la Santé mentale et du vieillissement, Julie Collins est ministre du Logement et du statut des femmes et Catherine King a hérité du portefeuille de la Diplomatie régionale.

Kevin Rudd a affirmé que ces nominations s'étaient effectuées uniquement sur des critères de compétences et non de féminisation de son équipe. Il a en outre indiqué que la tâche principale de son gouvernement serait de «conserver une économie forte».

La désignation d'un nombre accru de femmes ministres intervient alors que Julia Gillard avait été la cible pendant son mandat d'attaques sexistes récurrentes, mettant en lumière la misogynie de la classe politique australienne.

Selon un sondage publié dimanche, les travaillistes tirent profit du changement à la tête de l'exécutif, en remontant à 49% d'opinions favorables contre 51% pour les Libéraux.

La semaine dernière, Kevin Rudd avait exclu que les élections parlementaires se tiennent comme établi par Mme Gillard, le 14 septembre, mais il n'a pour l'instant fixé aucune autre date.

En Europe, un nombre croissant de gouvernements --c'est le cas du gouvernement Ayrault en France-- comportent autant de femmes que d'hommes. Ils présentent parfois, dans les pays nordiques en particulier, une majorité de femmes.