Plus de cent émeutiers, qualifiés de «terroristes», ont attaqué vendredi des habitants de la région du Xinjiang à dominante musulmane, où des troubles avaient déjà fait 35 morts mercredi, selon le journal d'État Global Times.

Les terroristes présumés se sont déchaînés dans la ville de Hotan, «attaquant de nombreuses personnes avec des armes après s'être rassemblés sur des lieux de culte», a indiqué le journal samedi.

L'article n'indique pas combien de personnes ont été tuées ou blessées dans ces nouvelles attaques.

Les «terroristes, conduisant des motos, ont utilisé des couteaux comme armes et attaqué un commissariat de police», selon ces informations qui citent des témoins et indiquent que la situation est maintenant «sous contrôle».

Cette «émeute» fait suite aux troubles de mercredi qui ont été les plus meurtriers depuis 2009 dans cette région désertique du nord-ouest de la Chine où vivent environ 10 millions de personnes appartenant à la minorité ethnique ouïghour, majoritairement musulmane. Environ 200 personnes étaient mortes dans les émeutes de 2009.

La Chine a qualifié les troubles de «violente attaque terroriste». Ces violences sont survenues peu avant la date anniversaire des émeutes de 2009 et avant les célébrations du ramadan, qui sont réprimées par les autorités locales, selon les Ouighours.

Hotan, située au sud du Xinjiang, est réputée pour ses mines de jade.

Selon les chiffres officiels, 46% de la population du Xinjiang sont des Ouighours et 39% appartiennent à l'ethnie dominante chinoise des Han.

Des millions de Han se sont installés dans la région au cours des dernières décennies pour y trouver du travail dans les mines de charbon et l'exploitation du gaz, et ces arrivées de nouvelles populations ont été la source de frictions dans la communauté.

Pékin dément les répressions sur les minorités ethniques qui représentent moins de 10% de l'ensemble de la population et bénéficient parfois de politiques préférentielles.

Cependant, la Chine impose des restrictions d'information sur la province rebelle du Xinjiang et l'accès à la région a été bloqué pendant plusieurs mois après les violences de 2009.