Deux propriétaires fonciers ont été arrêtés dans le cadre de l'enquête sur les feux de forêt en Indonésie qui provoquent une pollution atmosphérique record à Singapour et en Malaisie, a-t-on appris lundi de source policière.

Un propriétaire foncier a été interpellé dimanche après avoir été «soupçonné d'avoir mis le feu à 65 hectares de tourbières», a indiqué Hermansyah, porte-parole de la police provinciale de Riau, sur l'île de Sumatra, où sévissent la plupart des incendies.

Un autre propriétaire, qui ne possède qu'une petite parcelle de terrain, a été arrêté pour les mêmes raisons peu auparavant, a précisé Hermansyah qui, comme beaucoup d'Indonésiens, ne porte qu'un nom.

La police indonésienne enquête par ailleurs sur huit compagnies, soupçonnées d'être malaisiennes, qui pourraient avoir allumé des feux afin de déboiser leurs concessions à moindres frais.

Les organisations environnementales accusent les groupes de pâte à papier et les plantations de palmiers à huile d'être à l'origine de la plupart des foyers, ce que les sociétés concernées démentent.

L'important nuage de fumée provoqué par les feux de forêt continuait lundi à provoquer une pollution record depuis 16 ans dans le sud de la Malaisie voisine, où l'état d'urgence a dû être déclaré.

De nombreuses écoles ont dû être fermées et l'indice de pollution dans la capitale Kuala Lumpur flirtait lundi avec les 200, un niveau considéré comme «très mauvais pour la santé».

Singapour en revanche, qui avait connu vendredi une pollution historique jugée «dangereuse», respirait à nouveau, après avoir retrouvé le ciel bleu à la faveur de vents favorables.

Les autorités indonésiennes ont dépêché un quatrième hélicoptère bombardier d'eau pour tenter de venir à bout des feux tandis que deux avions continuaient à ensemencer les nuages afin de tenter de faire pleuvoir.