Coca-Cola a officiellement lancé mardi la mise en bouteille de sa célèbre boisson à bulles en Birmanie, promettant plus de 200 millions de dollars d'investissements et la création de milliers d'emplois dans un pays qui s'ouvre aux entreprises étrangères après 50 ans de dictature militaire.

Le géant américain marque ainsi son véritable retour dans le pays, après avoir repris l'an dernier les livraisons après soixante ans d'absence officielle. Même si la boisson était largement disponible au marché noir.

«Nous sommes ravis de participer à ce moment historique, en reprenant la production locale du Coca-Cola dans ce pays magnifique après plus de 60 ans», a déclaré le PDG du groupe, Muhtar Kent, en inaugurant l'usine dans la banlieue de Rangoun.

Le groupe a également annoncé un investissement de plus de 200 millions de dollars sur cinq ans et la création directe de 2500 emplois, estimant à plus de 20 000 le nombre d'emplois créés tout au long de la chaîne d'approvisionnement.

Grâce à cette usine ouverte en avril avec un partenaire local, le groupe américain étend à la Birmanie sa bataille avec son rival Pepsi, qui envisage également l'ouverture d'une usine.

Après les réformes entreprises par le nouveau gouvernement depuis la dissolution de la junte il y a deux, la plupart des sanctions occidentales ont été levées.

Ce mouvement a aussi donné de l'appétit aux investisseurs étrangers impatients de faire fructifier les richesses naturelles sous-exploitées d'un des pays les plus pauvres de la planète et de profiter d'un nouveau marché de 60 millions d'habitants avide de produits de consommation occidentaux.