Douze personnes ont trouvé la mort samedi dans le sud des Philippines au cours de combats entre l'armée et le groupe islamiste Abou Sayyaf, tenu pour responsable des attaques les plus sanglantes dans le pays, a annoncé l'armée.

Les combats sur l'île de Jolo ont fait sept morts et neuf blessés parmi les forces armées, a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'armée, le général Domingo Tutaan. Cinq membres du groupe islamiste ont été tués.

Un groupe de fusiliers marins, qui effectuait une reconnaissance pour trouver les responsables d'enlèvements, a trouvé ces islamistes près de la ville de Patikul.

«Le combat a eu lieu à l'aube. Nous étions à la recherche des responsables d'un enlèvement qui avait eu lieu récemment dans la zone, dont celui de la femme d'un soldat», a ajouté M. Tutaan.

Deux jours après son enlèvement, celle-ci a été libérée saine et sauve par le groupe Abou Sayyaf sur l'île voisine de Basilan.

Les fusiliers marins blessés ont été évacués par les airs vers l'hôpital militaire du port de Zamboanga, a ajouté le porte-parole de l'armée, ajoutant que leurs vies n'étaient pas menacées.

Le groupe Abou Sayyaf est l'un des nombreux groupes islamistes armés qui opèrent dans le sud des Philippines. Il a été accusé des pires attaques dans l'histoire du pays et a été responsable de nombreux enlèvements d'étrangers, de chrétiens et d'hommes d'affaires locaux pour exiger des rançons.

Ce groupe a été créé dans cette région au début des années 1990 soutenu par des financements du réseau d'Al-Qaïda d'Oussama ben Laden. Il avait été dirigé à l'origine par un militant philippin qui s'était battu en Afghanistan contre l'occupant soviétique dans les années 1980.

Le groupe est inscrit sur la liste des organisations terroristes du gouvernement américain. Environ 600 soldats américains se trouvent dans le sud des Philippines pour former les militaires locaux.