L'armée au Bangladesh a mis fin mardi aux recherches de corps dans les ruines de l'immeuble effondré près de Dacca, où périrent plus de 1100 ouvriers du textile, mais des dizaines de proches éplorés attendaient toujours des nouvelles de leurs disparus sur les lieux du drame.

Tenant à la main des photos plastifiées de leurs femmes, soeurs ou filles, les proches faisaient la queue à un bureau pour enregistrer les noms des disparus tandis que les autorités clôturaient le site à Savar, situé à une trentaine de kilomètres de la capitale.

«Nous dressons une liste des personnes disparues. Nous avons ouvert une salle de contrôle pour cela», a indiqué à l'AFP l'administrateur gouvernemental du district, Kamrul Hasan Molla, précisant qu'«environ 100 personnes» recherchaient toujours leurs proches.

Selon l'armée, il n'y avait désormais plus aucune chance de retrouver de nouveaux corps dans les ruines de l'immeuble de neuf étages, près de trois semaines après le pire accident industriel du pays et l'un des plus meurtriers au monde.

Selon un dernier bilan, 1127 personnes ont péri le 24 avril dans l'effondrement du Rana Plaza, qui abritait cinq ateliers de confection.

Selon M. Molla, les disparus pourraient se trouver parmi les 234 personnes qui ont été enterrées dans un cimetière gouvernemental, faute d'avoir pu les identifier en raison de la décomposition des corps.

«Nous avons réuni les empreintes ADN de ceux qui ont été enterrés. Nous comparerons les ADN à ceux de leurs proches», a-t-il dit.

Au moins 834 corps ont été remis à leurs familles après identification, notamment grâce à leur téléphone portable retrouvé dans leur poche ou à leur badge de travail autour du cou.

«Cinquante-neuf autres corps sont conservés à la morgue», a-t-il ajouté.

Selon les autorités, 2438 personnes ont été extraites vivantes des décombres, dont une miraculée de 18 ans, Reshma, retrouvée 17 jours après le drame.