Les tensions frontalières avec la Chine à propos d'une incursion présumée de troupes chinoises en Inde dans une zone reculée de l'Himalaya peuvent être résolues, a déclaré samedi le premier ministre indien Manmohan Singh, selon l'agence nationale de presse indienne.

«Il s'agit d'un problème localisé, dont nous pensons qu'il peut être résolu», a assuré Manmohan Singh cité par l'agence Press Trust of India (PTI), après l'incursion présumée de soldats chinois dans la région frontalière du Ladakh, où ils auraient installé un camp le 15 avril.

La Chine avait qualifié cette affirmation de «spéculation», mais l'Inde lui a demandé mardi de retirer ses troupes.

M. Singh a fait ces déclarations, les premières de sa part sur ce différend, après que le secrétaire à la Défense Shashi Kant Sharma a présenté un rapport vendredi devant une commission parlementaire dans lequel, selon la presse, il affirme que les soldats chinois ont pénétré de 20 km en territoire indien.

«Nous avons un plan, nous ne voulons pas exacerber la situation», a ajouté M. Singh sans fournir de précisions.

Jeudi, le chef de la diplomatie indienne, Salman Khurshid, avait déjà tenté de dédramatiser l'incident, insistant sur la nécessité de dialogue avec Pékin, où il doit d'ailleurs se rendre le 9 mai, notamment pour préparer la visite du nouveau premier ministre chinois Li Keqiang le 20 mai à New Delhi.

Les deux puissances voisines, en lutte pour la suprématie en Asie, ont vu leurs relations empoisonnées depuis des décennies par un conflit sur le tracé de leurs frontières.

Depuis un quart de siècle, la question frontalière a fait l'objet de 14 cycles de négociations, en vain.