Soixante-douze personnes sont mortes dans l'effondrement d'un immeuble en construction à la périphérie de Bombay, dans l'ouest de l'Inde, selon un nouveau bilan publié samedi par la police qui recherche les responsables de ce chantier non autorisé.

Le nombre des morts, principalement des ouvriers et leurs familles, n'a cessé de s'alourdir depuis vendredi, un dernier bilan dans la nuit de vendredi à samedi faisant état d'au moins 63 morts.

«Le bilan des morts est désormais de 72,» a déclaré à l'AFP  Sansdeep Malvi, porte-parole de la municipalité de Thane où s'est produit le sinistre à 35km de Bombay .

L'immeuble de sept étages s'est effondré jeudi soir comme un château de cartes, provoquant un enchevêtrement d'acier et de blocs de gravats qui freinait les efforts des secours à la recherche de survivants.

Assistés de bulldozers, les secouristes poursuivaient leurs efforts samedi pour déblayer les gravats et dégager les personnes encore coincées sous huit mètres de décombres de fer et de béton.

Un responsable de la police locale, K.P. Raghuvanshi, avait indiqué vendredi que ses services allaient engager des poursuites pour homicide involontaire contre les constructeurs. «Il y a deux constructeurs et nous les recherchons», avait-il dit.

La plupart des victimes étaient des ouvriers venus à Bombay pour trouver du travail dans la construction. Ces migrants indiens touchent en général un salaire de quelques centaines de roupies (moins de 10 euros) par jour.

Ils emmènent souvent leur femme et leurs enfants sur les chantiers et y vivent le temps des travaux, parfois sous des bâches, sans aucune commodité.

L'administration civile locale a indiqué qu'elle enquêtait sur l'accident et qu'elle allait inspecter les bâtiments ayant récemment été construits dans le quartier, où vivent en majorité des banlieusards de la classe moyenne.

Les effondrements de bâtiments sont fréquents en Inde, où la croissance économique a fait sortir de terre de nombreuses structures à plusieurs étages construites sans aucun respect des normes, et parfois sans autorisation.