Une Suissesse qui faisait le tour de l'État du Madhya Pradesh à vélo en compagnie de son époux a été violée par un groupe de huit individus, ont annoncé samedi les autorités policières de l'Inde.

Treize hommes ont été détenus et interrogés en lien avec cette attaque, qui s'est produite vendredi soir alors que le couple campait dans une zone boisée après avoir fait la route à vélo depuis la ville d'Orcha, a précisé R.K. Gurjar, un policier local.

Les assaillants ont rudoyé l'homme et violé la femme, a-t-il dit. Ils ont également dérobé un téléphone cellulaire, un ordinateur portable et 10 000 roupies (environ 190 $ CAN) qui appartenaient au couple, a ajouté le policier.

La femme a été admise dans un hôpital de la ville de Gwalior, où elle se trouvait toujours samedi. L'état de santé du couple était satisfaisant, a indiqué R.K. Gurjar.

Après avoir questionné 13 hommes, les policiers en ont finalement relâché six. Des images montrant des policiers effectuant des recherches dans la forêt où l'agression est survenue ont été diffusées sur les chaînes télévisées indiennes.

Le porte-parole du ministère suisse des Affaires étrangères, Tilman Renz, a qualifié cette agression d'«extrêmement dérangeante» et a assuré que les diplomates assistaient le couple.

Genève a appelé les autorités indiennes à faire tout en leur pouvoir afin de «trouver rapidement les agresseurs afin que ceux-ci puissent être tenus responsables» de leurs actions.

Le mois dernier, le gouvernement suisse avait diffusé un avis aux voyageurs concernant l'Inde, notamment un avertissement signalant «une augmentation de viols et de délits sexuels».

L'Inde a récemment été secouée par des manifestations contre les viols collectifs et la violence faite aux femmes depuis le viol collectif mortel d'une femme. Celle-ci a été violée dans un autobus qui circulait dans la capitale, New Delhi, et laissée pour morte sur le bord de la route en compagnie de son petit ami, qui avait été passé à tabac.

L'événement, qui a également défrayé la chronique à l'échelle internationale, a profondément choqué en Inde. De nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer la façon dont la police et la justice méprisaient les affaires d'agressions sexuelles.

L'un des suspects de l'attaque, Ram Singh, est mort en prison il y a quelques jours. Selon un haut dirigeant de la police de l'Inde, il s'agirait d'un suicide, mais la famille et l'avocat du suspect prétendent plutôt qu'il a été tué. Quatre hommes et un mineur demeurent détenus.