Le gouvernement réformateur birman, qui a promis de lutter contre la corruption, a fait le ménage dans la fonction publique depuis son arrivée au pouvoir il y a près de deux ans, selon un rapport qui fait état de près de 17 000  fonctionnaires sanctionnés, dont 380 emprisonnés.

Dans ce document transmis au Parlement et obtenu jeudi par l'AFP, le gouvernement indique que pour assurer « la bonne gouvernance et un gouvernement propre, les ministères ont été soumis à des enquêtes et entre le 1er avril 2011 et le 31 décembre 2012, des actions ont été prises » contre 16 952 fonctionnaires.

Parmi eux, « 380 ont été emprisonnés », indique le texte, sans donner de précision sur les charges retenues contre eux.

Près de 5000 ont été d'autre part renvoyés, le reste subissant des sanctions allant de la retraite anticipée à la suspension de salaire, en passant par la rétrogradation, le « remboursement d'argent » ou l'avertissement écrit, ajoute le rapport qui indique que des policiers font partie des personnes sanctionnées.

Depuis la dissolution de la junte en mars 2011, le nouveau gouvernement d'anciens généraux a multiplié les réformes spectaculaires d'abord sur le plan politique puis sur le plan économique.

En décembre, le président Thein Sein avait promis que la « bonne gouvernance » serait la troisième étape de cette stratégie de réformes d'un des pays les plus corrompus au monde.

Fin janvier, les autorités ont ouvert une enquête pour corruption visant le ministère des Télécommunications.

Une loi est d'autre part en préparation, comprenant une « stratégie pour enquêter et poursuivre vigoureusement ceux qui sont impliqués dans la corruption », selon un document distribué récemment par le gouvernement aux bailleurs de fonds.