Un incendie dans un hôpital dans le sud de Taïwan mardi a fait au moins 12 morts et 60 blessés, la plupart des personnes très âgées atteintes de dégénérescence mentale, ont indiqué les autorités hospitalières.

Le feu a démarré mardi matin dans un bâtiment accueillant une centaine de patients âgés et souffrant de dégénérescence mentale, dont la plupart ne peuvent quitter leur lit, à l'hôpital public Sinying, à Tainan (sud), a ajouté une porte-parole de ces autorités.

Les chaînes de télévision locale rapportaient mardi soir que la police avait arrêté une personne, un patient de l'hôpital, soupçonné d'avoir mis le feu au bâtiment. La police a refusé de commenter cette information.

Les victimes sont mortes intoxiquées par la fumée. Les blessés ont été transférés dans des établissements voisins.

L'incendie pourrait avoir démarré dans une salle d'entreposage, au deuxième étage du bâtiment qui en comporte cinq, ont indiqué les pompiers à la presse locale.

Les images de la télévision montraient infirmières et sauveteurs évacuant les patients, la plupart du temps inconscients, sur des chaises et des lits roulants, vers la pelouse de l'hôpital.

« C'était le noir absolu et la fumée était insupportable. C'était vraiment atroce », a raconté un survivant à l'agence taïwanaise Central News Agency. Le rescapé a pu s'échapper, car il pouvait marcher, a-t-il ajouté.

« Ma mère a vu le feu et senti la fumée, elle s'est assise dans son fauteuil roulant et a poussé sur ses roues pour sortir. Elle est très courageuse et elle a eu beaucoup de chance », a déclaré à l'AFP la fille d'une rescapée de 94 ans, Wang Ho-shou.

Selon le maire de Tainan, le bilan de cet incendie est particulièrement élevé en raison de la situation de cet hôpital, relativement isolé, et de l'incapacité des patients à fuir.

Le ministre de la Santé, Chiu Wen-ta, a annoncé que tous les équipements anti-incendie dans les établissements hospitaliers allaient être révisés cette semaine, bien que pour le moment, celui de Sinying n'ait pas été remis en cause.

Les médias locaux s'interrogeaient sur les effectifs présents au moment du drame, doutant que six personnes de garde soient suffisantes pour quelque 70 patients.