L'icône birmane Aung San Suu Kyi a exprimé samedi le souhait que la Birmanie achève sa transition vers la démocratie et redevienne «le pays de l'espoir», lors d'un discours à l'université de Queens College à New York.

«Je suis venue ici pour vous remercier, et vous demander de rester avec nous jusqu'à ce que nous finissions notre voyage vers la démocratie, et que nous puissions à notre tour aider les autres (...) et que la Birmanie puisse redevenir le pays qu'il était avant la prise du pouvoir par les militaires, un pays d'espoir», a déclaré la députée et chef de l'opposition birmane, dans un auditorium plein à craquer.

Longuement applaudie, la prix Nobel de la paix a estimé que les choses «avaient changé» dans son pays, même si «nous ne sommes pas encore du tout près de notre but d'une vraie société démocratique».

«Je suis là (aux États-Unis), je suis au Parlement (birman), je peux rentrer dans mon pays, et la presse y est beaucoup plus libre», a-t-elle toutefois pointé.

«Il y a deux ans, il y avait juste deux journaux d'État, maintenant il y a beaucoup de journaux d'information, de magazines», a-t-elle dit. Et même la presse officielle a «apparemment fait état de ma médaille d'or du Congrès» américain, a-t-elle ajouté sous les applaudissements.

Aung San Suu Kyi, comme toujours en costume traditionnel et des fleurs dans les cheveux, était arrivée vendredi à New York, après plusieurs jours passés à Washington, dans le cadre d'une tournée de 18 jours aux États-Unis où elle reçoit partout le même accueil triomphal.

Vendredi elle s'était rendue aux Nations unies, et a reçu lors d'un dîner le prix 2012 du groupe de réflexion Atlantic Council, des mains de la directrice générale du FMI Christine Lagarde.

Après New York, elle doit notamment se rendre dans le Kentucky et l'Indiana avant la Californie.