La cathédrale anglicane de Christchurch, bâtiment emblématique de cette deuxième ville de Nouvelle-Zélande frappée par deux séismes en un an, sera démolie en raison de dégâts irréparables, ont indiqué vendredi les autorités religieuses.  

Le clocher de 131 mètres s'était effondré lors du deuxième tremblement de terre, survenu le 22 février 2011 et qui avait causé la mort de 185 personnes. Les structures ont été encore un peu plus fragilisées dans des répliques et autres secousses suivantes.

La ville avait déjà été frappée par un premier séisme, en septembre 2010.

L'évêque anglican Victoria Matthews a souligné vendredi que le coût d'un sauvetage de l'édifice était «atterrant». Il est estimé à 50 millions de dollars néo-zélandais (42 millions de dollars), pour reconstruire une partie du bâtiment, et à 100 millions de dollars pour la totalité de l'édifice, a-t-elle précisé.

En raison du coût et de la possibilité réelle de futurs tremblements de terre, les autorités religieuses ont décidé de renoncer.

«Elle sera démolie avec le plus grand soin et très respectueusement, pour protéger tous les trésors qu'elle abrite», a déclaré l'évêque. «Nous n'emploierons pas de bulldozers».

Les autorités anglicanes de Christchurch vont chercher «un bel endroit, sans danger et capable d'inspirer, pour bâtir une nouvelle cathédrale» mais aucune décision à ce sujet n'a encore été prise, a déclaré Victoria Matthews.

La cathédrale se situe dans la zone dite rouge de Christchurch, toujours interdite d'accès au public. C'est la partie la plus touchée de la ville et certains de ses bâtiments, chancelants, risquent encore de s'effondrer.