Un envoyé spécial des Nations unies pour les droits humains a indiqué, dimanche, que le gouvernement du Myanmar envisageait de permettre à des observateurs de surveiller les élections du mois d'avril, considérées comme cruciales dans la réforme démocratique du pays.

Tomas Ojea Quintana a félicité la «vague continue de réformes au Myanmar, dont la vitesse et l'étendue ont surpris» la communauté internationale. M. Quintana a mis un terme, dimanche, à un séjour de six jours dans le pays.

Après près d'un demi-siècle de junte militaire, un nouveau gouvernement «civil» a pris le pouvoir en mars au Myanmar, aussi appelé Birmanie. L'instance a depuis surpris certains des États les plus intransigeants à l'égard du Myanmar, en annonçant la libération de centaines de prisonniers politiques, le cessez-le-feu avec les minorités ethniques rebelles, l'élargissement des libertés de la presse et l'adoucissement des lois sur la censure.

M. Quintana a souligné que sa mission lui avait permis de constater que d'importantes avancées avaient été réalisées au Myanmar, ajoutant toutefois qu'il y avait encore de sérieux défis qui devraient être résolus. Selon le représentant de l'ONU,  les progrès accomplis pourraient avoir perdu du terrain.

M. Quintana s'est entretenu, pendant sa visite, avec des ministres du gouvernement, des prisonniers politiques et la Nobel de la paix Aung San Suu Kyi, figure emblématique de l'opposition depuis longtemps au pays.

Le représentant des Nations unies a qualifié les élections à venir de «test crucial» de la volonté du gouvernement à mettre en oeuvre les réformes annoncées.

Selon lui, la crédibilité de ces élections ne se mesurera pas que pendant la journée du scrutin, mais bien aussi avant et après la tenue du vote.

M. Quintana a mentionné qu'après avoir discuté avec des membres de la Commission électorale du Myanmar, il avait été informé que le recours à des observateurs internationaux était «considéré».