La Corée du Nord a attribué, vendredi, les essais nucléaires passés au nouveau dirigeant Kim Jong-un, ajoutant au culte de la personnalité grandissant en le présentant comme un commandant militaire en pleine possession de ses moyens.

La jeunesse du fils de Kim Jong-il, qui serait dans la fin vingtaine, et son ascension rapide, ont soulevé des questions à l'étranger quant à sa capacité d'exercer son rôle.

La Corée du Nord a tenté de balayer les doutes récemment, affirmant que Kim Jong-un travaillait en étroite collaboration avec son père sur les questions militaires et économiques.

Le site Internet officiel de la Corée du Nord. Uriminzokkiri, a révélé vendredi que le nouveau dirigeant avait «terrorisé» les ennemis du pays en commandant des tests nucléaires. Le pays a procédé à des tests en 2006 et en 2009, mais le site ne spécifie pas lesquels ont été supervisés par le jeune leader.

Cette déclaration survient alors que le pays souhaite la reprise des pourparlers sur le désarmement nucléaire avec la Chine, le Japon, la Corée du Sud et les États-Unis, en vertu duquel Pyongyang abandonnerait son programme nucléaire en échange d'une aide importante alimentaire.

Par ailleurs, un nouveau livre révèle que le fils aîné de Kim Jong-il, Kim Jong-nam, croit que le pays, maintenant dirigé par son jeune demi-frère, doit procéder à des réformes économiques comme son voisin chinois.

Le livre «My father, Kim Jong Il, and Me», écrit par le journaliste Yoji Gomi, décrit Kim Jong-nam comme un homme intelligent qui comprend les problèmes du pays.

L'auteur affirme avoir rencontré le Nord-coréen à deux reprises et avoir échangé avec lui des dizaines de courriel.

Après la mort de son père, Kim Jong-nam aurait affirmé que son demi-frère Kim Jong-un ne serait utilisé que comme un symbole par les élites du pays qui s'approprieront le pouvoir.