Les médias officiels chinois estimaient dimanche que la victoire de Ma Ying-jeou, artisan du rapprochement avec la Chine, aux élections présidentielles de Taïwan pourrait offrir de «nouvelles opportunités» à une amélioration des liens entre les deux territoires.

Ma Ying-jeou, du Kuomintang, a obtenu 51,6% des voix et est donc reconduit pour un second et dernier mandat de quatre ans, après un premier mandat marqué par un réchauffement sans précédent des liens entre Taïwan et la Chine.

«La victoire de Ma Ying-jeou et du Kuomintang lors des élections de samedi pourrait présenter de nouvelles opportunités pour le développement pacifique des relations à travers le détroit» de Formose, souligne l'agence officielle Chine nouvelle dans son éditorial «La voix de la Chine». Elle demande à tous les Taïwanais de soutenir cette amélioration.

Taïwan (république de Chine) et la Chine (république populaire de Chine) sont séparées depuis la fin de la guerre civile chinoise de 1949. Taïwan est indépendante de fait depuis, mais Pékin la considère comme une province rebelle, n'excluant pas la force pour la faire revenir dans son giron.

Or les relations bilatérales n'ont jamais été aussi bonnes, en plus de 60 ans, que depuis l'arrivée de Ma à la présidence, selon les observateurs qui estiment que cette dynamique aurait marqué le pas en cas de victoire de la chef de l'opposition, Mme Tsai Ing-wen.