Le Pakistan refuse de participer à l'enquête sur les bombardements de l'OTAN qui ont provoqué la mort de 24 soldats pakistanais la semaine dernière, a indiqué le Pentagone vendredi.

«Jusqu'à maintenant, ils (les Pakistanais) ont choisi de ne pas participer, mais nous saluerions leur participation», a noté George Little, un porte-parole du département américain de la Défense.

Washington s'attendait au refus d'Islamabad, compte tenu de la fureur du Pakistan après le bombardement. L'armée pakistanaise avait qualifié l'attaque de «délibérée» et d'«inacceptable».

La Maison-Blanche a présenté ses «condoléances», mais jeudi Jay Carney, le porte-parole de Barack Obama, a écarté l'idée de présenter des excuses publiques à Islamabad, car «nous sommes au tout début d'une enquête pour savoir ce qui s'est passé» samedi dernier.

«Je pense que l'on peut raisonnablement dire que cet incident a glacé nos relations avec l'armée pakistanaise, c'est évident», a réagi le capitaine John Kirby, un autre porte-parole du Pentagone, vendredi.

Le capitaine Kirby a sous-entendu que l'incident avait poussé le Pentagone à réexaminer ses opérations et les tactiques mises en oeuvre par ses troupes déployées dans l'est de l'Afghanistan.

«Il est évident qu'un tel incident vous pousse à prendre du recul et à vous interroger sur la façon dont vous faites les choses», a ajouté l'officier.

Vendredi, le Wall Street Journal, citant des enquêteurs américains, a affirmé que les autorités pakistanaises ont donné le feu vert aux bombardements de l'OTAN qui ont provoqué la mort des soldats pakistanais, ignorant que leurs propres troupes étaient dans la région.

Interrogé lors d'une conférence de presse au Pentagone, le capitaine Kirby n'a ni confirmé, ni infirmé les affirmations du Wall Street Journal

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