Le Bangladesh a abrogé une loi adoptée voici plus d'un siècle qui préconisait la ségrégation des lépreux, obligeant une grande partie d'entre eux à trouver refuge dans des centres gouvernementaux, a annoncé vendredi à l'AFP un porte-parole du parlement.

La loi sur les lépreux de 1898, adoptée lorsque le Bangladesh faisait encore partie de l'Empire britannique, a été déclarée nulle et non avenue jeudi dans la nuit par les parlementaires, a indiqué Joynal Abedin.

Une nouvelle loi va permettre l'accès gratuit aux soins, a-t-il ajouté.

«Le parlement a abrogé la loi au nom de la dignité humaine, des droits de l'homme et pour mettre fin à la discrimination qu'ont subie pendant plus d'un siècle les malades de la lèpre», a ajouté M. Abedin.

Selon Saber Chowhdury, un parlementaire du parti au pouvoir, le pays compte aujourd'hui plus de 50 000 lépreux et la plupart d'entre eux sont toujours mis au ban de la société ou obligés de se rendre dans des centres spécialisés pour se faire soigner.

La lèpre se transmet par les gouttelettes d'origine buccale ou nasale de patients sévèrement atteints, mais n'est pas très contagieuse.

Sans traitement, elle peut entraîner des lésions nerveuses aboutissant à une faiblesse et à une atrophie musculaire, ainsi qu'à des incapacités irréversibles.