Deux civils et un garde de sécurité ont été tués et 21 personnes blessées lundi dans deux attentats suicide à Kandahar, un bastion des talibans dans le sud de l'Afghanistan, selon les autorités.

La première attaque a eu lieu dans un quartier périphérique de cette capitale de la province de Kandahar, berceau du mouvement taliban dans les années 1990.

«Un kamikaze a fait exploser la bombe qu'il portait sur lui dans une zone où il n'y avait pas de cible apparente», a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Siddiq Siddiqi, qui a évoqué la mort de deux passants.

«J'étais la cible de l'attentat, je suis passé par l'endroit où a eu lieu l'attentat», a déclaré à l'AFP Assadullah Khalid, le ministre des Frontières et des Affaires tribales. Il a ensuite expliqué qu'il se trouvait à 5 km de là au moment de l'explosion. Des responsables de la sécurité de la province ont indiqué qu'ils ne pensaient pas que le ministre était la cible du kamikaze.

Deux civils ont été tués et 19 personnes blessées, a confirmé à l'AFP le général Abdul Raziq, commandant des forces de sécurités de la province de Kandahar. Les autorités de la province ont parlé, elles, d'un civil tué seulement et précisé que six enfants figuraient parmi les blessés.

Peu après, dans un autre quartier de la périphérie de Kandahar, un kamikaze qui portait un uniforme de l'armée a fait exploser sa bombe devant l'agence d'une banque à l'intérieur d'une base militaire.

Un garde d'une compagnie privée assurant la sécurité de la banque a été tué et deux militaires blessés, a déclaré à l'AFP le général Abdul Hamid, commandant de la base visée.

Il est très facile de trouver des uniformes de l'armée ou des copies sur les marchés afghans.

Plusieurs hauts responsables afghans ont été assassinés ces derniers mois en Afghanistan, notamment à Kandahar, des meurtres souvent revendiqués par les talibans.

Ces derniers ont considérablement intensifié leur insurrection depuis 2007 et étendu leurs actions de guérilla, essentiellement des attaques suicide et des attentats au moyen de mines artisanales, à la quasi-totalité du pays, y compris dans des grandes villes pourtant truffées de forces de sécurité comme Kaboul et Kandahar.