Les inondations qui ont dévasté certaines régions du sud du Pakistan ces dernières semaines, pires, par endroit, que celles de 2010, ont fait 270 morts et affecté à divers degrés entre 5 et 10 millions de personnes, ont annoncé mardi des responsables pakistanais.

«Au moins 270 personnes ont péri dans l'effondrement de toits, se sont noyées dans les cours d'eau en crue ou ont succombé à la maladie», a affirmé Sajjad Haider Shah, un responsable de la gestion des catastrophes naturelles de la province méridionale du Sind, l'un des derniers greniers à blé du pays, déjà l'une des plus dévastées l'an dernier.

Un précédent bilan faisait état de 209 morts et plus de 5 millions de sinistrés.

Selon les chiffres du gouvernement fédéral, au moins 5,3 millions de personnes et 1,2 million de maisons ont été touchées par les inondations, tandis qu'1,7 million d'hectares de terres arables ont été submergés.

Mais l'organisation caritative pakistanaise Pattan, à pied d'oeuvre dans les zones sinistrées, estime que les intempéries pourraient concerner jusqu'à 10 millions de personnes.

«Les estimations montrent qu'1,2 million de maisons ont été touchées et les gens vivent vraiment dans des conditions terribles, c'est pour cette raison que je dis que ce chiffre doit être près du double» officiellement avancé, a confié à l'AFP Sarwar Bari, porte-parole de Pattan.

Le Pakistan avait connu à l'été 2010 les plus graves inondations de son histoire avec 21 millions de personnes sinistrées et 10 milliards de dollars de dégâts ou de manque à gagner. Plusieurs dizaines de milliers de sinistrés vivent toujours dans des camps de réfugiés.

Une commission parlementaire ad hoc constituée pour coordonner les opérations de secours après ces nouvelles inondations a confié lundi qu'elle rencontrait d'importantes difficultés pour atteindre les populations nécessiteuses.

Islamabad a lancé un appel à l'aide internationale. La Chine a déjà promis 4,7 millions de dollars américains et les États-Unis ont envoyé une aide alimentaire devant servir à 346 000 personnes et des «services médicaux» destinés à 500 000 personnes, selon le département d'État.