La Russie a annoncé vendredi l'octroi d'une aide humanitaire à la Corée du Nord qui fait face à une pénurie de denrées alimentaires alors qu'une visite du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Il en Russie serait imminente, selon des médias sud-coréens.

«À la suite d'une demande de la Corée du Nord, la Russie a décidé d'envoyer à ce pays, qui fait face à une pénurie alimentaire, jusqu'à 50 000 tonnes de blé», a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

La première partie de l'aide humanitaire russe est arrivée vendredi et les livraisons devraient s'achever d'ici septembre, selon le communiqué.

«Nous considérons cette opération humanitaire comme une contribution au renforcement des relations traditionnellement bonnes entre les peuples de nos pays», a ajouté le ministère.

Kim Jong-Il pourrait se rendre en Russie, peut-être dès samedi, ont rapporté vendredi des médias sud-coréens.

Selon l'agence de presse Yonhap, des responsables des services de renseignement sud-coréens ont estimé que le voyage était probablement imminent.

La chaîne d'informations YTN a de son côté rapporté que le leader nord-coréen, qui n'aime pas voyager en avion, pourrait franchir la frontière russe dès samedi à bord de son train spécial.

Kim Jong-Il a visité la Russie pour la dernière fois en 2002, rencontrant Vladimir Poutine, alors président, aujourd'hui Premier ministre, à Vladivostok, en Extrême-Orient russe, région frontalière de la Corée du Nord.

Des médias russes et japonais avaient annoncé en juin une visite de M. Kim pour le 30 juin ou le 1er juillet à Vladivostok, pour un sommet avec le président russe Dmitri Medvedev.

La rencontre, jamais confirmée officiellement, n'avait pas eu lieu. Selon Yonhap, citant des sources russes, les deux parties auraient annulé, ne parvenant pas à aplanir leurs différences de vue sur plusieurs points des discussions prévues.

La Russie fait partie du groupe des Six - avec les deux Corées, les États-Unis, le Japon et la Chine - chargé de pourparlers sur la dénucléarisation de la Corée du Nord. Ces négociations sont au point mort depuis décembre 2008.