Des milliers de policiers et de militaires étaient déployés en Inde lundi pour la célébration du Jour de l'Indépendance, dans un contexte de vigilance accrue après les attentats qui ont fait 26 morts le 13 juillet à Bombay.

Selon l'agence de presse PTI, plusieurs milliers de policiers ont été déployés à New Delhi avant les célébrations, qui marquent l'accession le 15 août 1947 de l'Inde, alors sous domination britannique, à l'indépendance.

«Nous déployons des hélicoptères, des caméras de surveillance vidéo et les autres outils technologiques de sécurité qui sont à présent disponibles», a déclaré à l'AFP sous couvert de l'anonymat un haut responsable de la police de la capitale.

Des commandos lourdement armés appuyés par des tireurs d'élite et des unités de réaction rapide devaient assurer la garde du Fort rouge moghol de Delhi, monument du XVIe siècle situé dans le centre de New Delhi, où le Premier ministre indien Manmohan Singh devait prononcer son allocution annuelle.

PTI a rapporté qu'un «dispositif de sécurité sol-air inattaquable» avait été mis en place en prévision des célébrations.

«Toutes les dispositions ont été prises», a déclaré à la presse un haut responsable de la police, Satyendra Garg. «Les quartiers situés autour du Fort rouge ont été sécurisés et des informateurs déployés afin de surveiller tout mouvement suspect d'éléments anti-nationaux», a-t-il dit.

Des mesures de sécurité accrues ont été par ailleurs prises dans l'Etat du Jammu-et-Cachemire (nord), en proie à une insurrection séparatiste, et dans sept Etats du nord-est de l'Inde, dont celui de Manipur, où des organisations séparatistes ont appelé au boycott des célébrations.

Dans son allocution traditionnelle à la veille de l'anniversaire de l'indépendance, le président indien Pratibha Patil a appelé dimanche soir à une vigilance accrue.

«L'attaque de Bombay le mois dernier est un autre rappel sinistre de la destruction qui peut être causée par le terrorisme», a-t-il déclaré.

Plus d'un mois après les attentats du 13 juillet, les enquêteurs soupçonnent une organisation islamiste indienne, les «Moudjahidine indiens», et le Lashkar-e-Taiba, organisation islamiste basée au Pakistan accusée des attentats qui avaient fait 166 morts à Bombay en novembre 2008.

«Nous devons être vigilants en permanence, afin de combattre cette menace qui est un phénomène mondial», a souligné le président.