L'armée chinoise pourrait lancer ce samedi des exercices aériens sur son porte-avions, qui effectue depuis mercredi sa première sortie en mer, a rapporté la presse officielle.

Ces entraînements aériens doivent consister en des manoeuvres d'approche aérienne du navire, les avions se posant et décollant immédiatement sans réaliser un appontage complet, a indiqué le quotidien Global Times en citant une source militaire proche de l'organisation de ces exercices.

Les autorités chinoises ont imposé pour ces essais une restriction de navigation et de communications radio dans une zone maritime au large de la province du Liaoning (nord-est), a précisé le journal.

Les avions employés seront des J-15 Shenyang, une version chinoise du chasseur bombardier russe Sukhoï Su-33 Flanker, selon des experts militaires.

Le ministère de la Défense a refusé de confirmer l'organisation samedi de ces exercices aériens.

Le premier porte-avions chinois, construit à partir d'un ex-bâtiment soviétique racheté en 1998 à l'Ukraine, a quitté mercredi son chantier naval de Dalian, dans le nord-est du pays, pour effectuer sa première sortie en mer afin d'officiellement réaliser des essais.

Selon des experts indépendants, la Chine compte bien grâce à ce navire exercer un effet psychologique régional. Plusieurs différends territoriaux l'opposent à ses voisins, notamment le Japon et le Vietnam, avec des pics de tension chroniques.

Washington a exprimé mercredi sa préoccupation, souhaitant une «explication de la Chine sur son besoin d'un tel équipement».

Le ministre de la Défense japonais, Toshimi Kitazawa, a lui aussi exigé vendredi de la Chine des explications, en relevant la «nature offensive» d'un tel porte-avions.