Le principal syndicat des enseignants de Hong Kong a demandé mercredi aux autorités du territoire de bloquer un projet visant à introduire dans le cursus scolaire des cours obligatoires de patriotisme chinois.

«C'est clairement une ingérence du politique» dans le système éducatif de Hong Kong, et de tels cours porteraient «atteinte au développement équilibré des écoliers», a déclaré James Hon, porte-parole du Syndicat des professeurs de Hong Kong.

La proposition des autorités de Hong Kong, rendue publique en mai, avait déjà suscité de vives critiques chez les défenseurs des droits de l'Homme.

Si ce projet du Bureau de l'Éducation est adopté, les écoliers devront suivre, 50 heures par an, des leçons visant à «construire une harmonie, une identité et une unité nationales parmi les individus», avait alors expliqué une porte-parole du Bureau.

Le syndicat compte 80 000 membres, soit 90% des enseignants du territoire. Un sondage organisé par ses soins montre que 70% des enseignants sont contre ce projet, qui fait courir le risque d'«un lavage de cerveau» chez les élèves selon 67% des personnes interrogées.

Hong Kong, ancienne colonie britannique rendue à la Chine en 1997, a un statut semi-autonome, et a conservé sa monnaie et son propre gouvernement.

Des manifestations ont lieu tous les ans le 1er juillet, date anniversaire de la rétrocession, pour protester contre la trop grande soumission, selon les manifestants, de Hong Kong à la tutelle de Pékin. Quelque 220 000 personnes étaient dans la rue cette année, un record depuis sept ans.