Les États-Unis ont indiqué vendredi, à l'issue de discussions avec la Corée du Nord, que «la voie est ouverte» pour de meilleures relations entre les deux pays, si la Corée du Nord s'engage à se débarrasser de ses armes nucléaires.

«Nous avons répété que la voie était ouverte pour la reprise des discussions en vue de meilleures relations avec les États-Unis et d'une plus grande stabilité régionale, si la Corée du Nord démontre par ses actions qu'elle soutient la reprise du processus à Six» (deux Corées, Chine, Japon, États-Unis, Russie) sur la dénucléarisation du régime stalinien, a déclaré Stephen Bosworth, envoyé spécial américain pour la Corée du Nord.

«Comme nous l'avons dit depuis le début, ces discussions visent à explorer la volonté de la Corée du Nord de prendre des mesures concrètes et irréversibles en vue de la dénucléarisation», a-t-il dit aux journalistes.

Les discussions jeudi et vendredi ont été «constructives et sérieuses», a-t-il ajouté.

«Les États-Unis vont consulter étroitement la République de Corée et nos autres partenaires dans les discussions à Six», a-t-il encore indiqué.

Le premier vice-ministre des Affaires étrangères nord-coréen, Kim Kye-Gwan, était arrivé vendredi matin à la mission américaine des Nations unies pour y retrouver Stephen Bosworth. Aucun des deux n'avait fait de commentaires.

Ces discussions «exploratoires», selon l'expression des États-Unis, avaient pour objectif de préparer la reprise des négociations à Six.

Il s'agit des premières discussions entre les deux pays depuis la visite de M. Bosworth à Pyongyang en décembre 2009.

Jeudi, les deux hommes s'étaient séparés en qualifiant les discussions de «sérieuses» et «constructives».

«L'atmosphère était bonne, la rencontre était constructive et intéressante. Nous avons échangé des opinions sur des questions générales», avait déclaré Kim Kye-Gwan.

«Les discussions de la journée ont été sérieuses et approfondies», avait indiqué de son côté le département d'Etat américain dans un communiqué.

Les pourparlers à Six sur la dénucléarisation de la Corée du Nord sont au point mort depuis décembre 2008. Pyongyang s'en était officiellement retiré en avril 2009, un mois avant de procéder à un deuxième essai nucléaire, après celui de 2006.

La révélation, en novembre 2008, que le pays possédait une usine d'enrichissement d'uranium pouvant servir à fabriquer des bombes nucléaires, était devenu un nouveau facteur de complication pour les négociations.

C'est la rencontre de responsables des deux Corées, la semaine dernière à Bali, qualifiée de «premier pas» par l'administration Obama, qui a convaincu les États-Unis d'accepter la demande de longue date d'une rencontre avec la Corée du Nord.

Des diplomates avaient averti avant les discussions qu'il était peu probable que la Corée du Nord fasse des concessions lors de cette rencontre à New York.