Le Japon a étendu jeudi l'interdiction de la vente de boeuf à une deuxième région du Tohoku (nord-est) frappée par le tsunami, en raison d'un niveau élevé de radioactivité détecté dans de la viande locale.

Près de 3000 boeufs, soupçonnés d'avoir été alimentés avec du foin ou de la paille de riz contaminés par les rejets radioactifs de la centrale nucléaire de Fukushima, ont été vendus et livrés dans tout l'archipel depuis la crise déclenchée par le séisme et le tsunami géants du 11 mars dernier.

Après avoir interdit le 19 juillet la vente de boeuf originaire de la préfecture de Fukushima, le gouvernement a étendu la mesure à la préfecture voisine de Miyagi, où au moins six animaux ont été détectés avec des taux élevés de césium.

«Nous allons continuer à rassembler des informations et à mener des enquêtes sur la sûreté (alimentaire) aussi minutieuses que possible», a affirmé le porte-parole du gouvernement, Yukio Edano, au sujet d'une éventuelle extension de l'embargo à d'autres régions.

De la viande contaminée a été vendue depuis la fin du mois de mars et servie dans des restaurants, des cantines scolaires ou achetée par les consommateurs.

Afin de tenter de rassurer le public, les autorités soulignent cependant qu'il faudrait en manger tous les jours pendant un an pour entraîner des conséquences pour la santé humaine.

Des légumes verts, du lait, des produits laitiers, des champignons, certains poissons de rivière et du thé vert contaminés par les rejets radioactifs sont également interdits à la vente.

Le Japon n'a pas de système de contrôle centralisé de la radioactivité des produits alimentaires et s'en remet aux tests effectués par les préfectures et les municipalités.

Afin de rétablir la confiance des consommateurs, le gouvernement a annoncé cette semaine un plan visant à racheter et brûler la viande de boeuf contaminée.

La psychose s'est emparée des consommateurs nippons après la découverte au début du mois de niveaux élevés de césium radioactif dans de la viande de boeuf provenant d'une ferme de Minamisoma, une ville située juste à la limite de la zone d'exclusion de 20 kilomètres de rayon autour de la centrale atomique.