Quatre militaires de la Force de l'Otan en Afghanistan (Isaf) ont été tués samedi par l'explosion d'une bombe artisanale dans l'est du pays, a annoncé l'Isaf dans un communiqué.

«Quatre soldats de l'Isaf ont été tués par un engin explosif artisanal dans l'est de l'Afghanistan aujourd'hui» samedi, indique l'Isaf dans ce communiqué sans fournir d'autre détails.

La Force de l'Otan ne dévoile jamais la nationalité de ses militaires tués ni le lieu exact de leur décès, en laissant la responsabilité aux États concernés.

Ces décès portent à au moins 224 le nombre de soldats de l'Otan tués depuis le début de l'année 2011 dans le cadre des opérations militaires en Afghanistan, selon un décompte effectué par l'AFP à partir du site spécialisé indépendant icasualties.org.

Les mines ou bombes artisanales, déclenchées par le passage des soldats, de véhicules, ou télécommandées à distance, sont l'une des armes favorites des insurgés et la hantise des militaires en Afghanistan.

Selon icasualties, plus de 60% des pertes enregistrées depuis le début de l'année dans les rangs des forces internationales ont été causées par des engins artisanaux, qui font également de nombreuses victimes civiles.

Le 26 mai, huit soldats américains avaient été tués une bombe artisanale dans le sud du pays, un des évènements les plus meurtriers pour l'Otan depuis le début de l'année.

Trois autres avaient péri 48 heures plus tard, dans l'est, dans l'explosion d'un engin similaire.

Le conflit afghan, vieux de bientôt dix ans, a tué plus de 2500 soldats étrangers, selon le site internet. L'année 2010, au cours de laquelle 711 militaires de l'Otan ont été tués, a été jusqu'ici la plus meurtrière pour les forces internationales depuis le début du conflit.

Une bombe à l'université de Kandahar

Par ailleurs, à Kandahar cette fois, un double attentat a fait deux morts, deux étudiants, dont l'un travaillait auprès du chef local de la police, samedi à l'Université de Kandahar, fief historique des insurgés talibans dans le sud de l'Afghanistan, a annoncé la police.

«L'explosion s'est produite à la faculté d'ingénierie de l'Université de Kandahar et a fait deux morts, deux étudiants, dont mon secrétaire», a déclaré le général Abdul Razaq, chef de la police de la province de Kandahar.

Une seconde bombe a explosé après le bouclage de la zone par la police, faisant trois blessés, dont deux policiers, a ajouté M. Razaq, précisant que  les deux bombes avaient été déclenchées à distance.

Peu de temps après ce double attentat, le plus haut magistrat de la province, Aqil Shah Khan, a échappé à une tentative d'assassinat, selon M. Razaq. «Deux hommes à moto lui ont tiré dessus», a-t-il expliqué à l'AFP, ajoutant que M. Khan avait été légèrement blessé à la main.