L'Australie pourrait relancer sa très controversée «solution Pacifique», qui consistait à envoyer les réfugiés dans des îles reculées en attendant le traitement de leur demande d'asile, une mesure abolie début 2008 par le nouveau gouvernement travailliste.

Le ministère de l'Immigration a confirmé vendredi que le secrétaire Andrew Metcalfe s'était rendu en Papouasie Nouvelle-Guinée pour rencontrer des responsables locaux. Le ministère n'a pas donné de détails.

Selon la presse australienne qui cite des sources bien informées en Papouasie Nouvelle-Guinée, un accord pour relancer cette «solution Pacifique» est sur le point d'être conclu.

«Pour le moment, la question n'est pas encore tranchée, du moins de notre côté. Cela relève de nos dirigeants politiques», a déclaré Michael Maue, du ministère des Affaires étrangères de la Papouasie Nouvelle-Guinée, au journal The Australian.

Les demandeurs d'asile pourraient être hébergés sur l'île Manus, de la Paouasie, déjà utilisée comme centre de rétention de 2001 à 2004 sous le gouvernement conservateur de John Howard.

Sous la «solution Pacifique», les réfugiés qui arrivaient par bateau en Australie étaient envoyés sur les îles Nauru ou Manus, dans l'attente du traitement de leur dossier qui pouvait prendre parfois plusieurs années.

Lors de son arrivée au pouvoir fin 2007, le gouvernement travailliste avait qualifié le programme de «cynique, coûteux et inefficace». Mais il s'interroge depuis sur la solution à adopter face aux milliers d'immigrants clandestins qui tentent chaque année de rejoindre les côtes australiennes à bord de bateaux de fortune, le plus souvent depuis l'Indonésie.

Les réfugiés sont originaires majoritairement du Sri Lanka, d'Irak, d'Iran et d'Afghanistan.

En 2010, le Premier ministre Julia Gillard avait abandonné le projet d'un centre de rétention au Timor oriental, qui avait suscité un tollé en Australie, et au Timor.