Le ministère japonais de la Santé va mener, «par précaution», des tests pour évaluer si le lait de certaines femmes contient d'éventuelles traces de radioactivité à la suite de l'accident nucléaire déclenché le 11 mars.

«Nous considérons qu'il n'y a pas de quoi s'inquiéter», a déclaré jeudi Yukio Edano, porte-parole du gouvernement, cité par l'agence Kyodo.

«Mais il est compréhensible que des mères se fassent du souci. Juste par précaution, instruction a été donnée» de procéder à des tests, a-t-il ajouté.

Selon une organisation non gouvernementale (ONG) japonaise, des mesures réalisées par un institut privé ont mis en évidence de faibles traces d'iode radioactif 131 dans certains prélèvements de lait maternel.

Ces éléments ont été trouvés dans quatre échantillons de lait provenant de mères vivant dans quatre préfectures proches de Tokyo. L'ONG a cependant précisé que cette radioactivité était inférieure à la limite maximale autorisée pour l'eau des bébés (100 becquerels par kilogramme).

Le plus fort taux - 36,3 becquerels par kg - a été détecté dans du lait prélevé fin mars chez une femme vivant dans la ville de Kashiwa, dans la préfecture de Chiba, à environ 200 km de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima.

La découverte, le 23 mars à Tokyo, de niveaux d'iode radioactif supérieurs à 100 becquerels par kilogramme avait entraîné l'interdiction temporaire de consommation d'eau du robinet dans la capitale nippone pour les nourrissons, provoquant une vague d'inquiétude. Cette interdiction avait été levée le lendemain dès que le niveau d'iode radioactif était repassé sous la limite légale admise.