La marine indienne a capturé 61 pirates somaliens présumés et a porté secours à 13 pêcheurs après un échange de coups de feu avec un bateau pirate en mer d'Arabie, a déclaré lundi un porte-parole.

«Nous avons appréhendé au total 74 personnes, dont 61 sont soupçonnées d'être des pirates somaliens», a déclaré un porte-parole de la marine, P.V.S Satish. L'opération a été lancée samedi soir dans les eaux territoriales indiennes de la mer d'Arabie, aussi appelée mer d'Oman.

Treize pêcheurs capturés à bord du bateau pirate, un navire de pêche battant pavillon du Mozambique, ont été secourus après un échange de coups de feu qui s'est produit à environ 1.100 km des côtes occidentales indiennes.

Leur nationalité n'a pas été dévoilée.

Le bateau Vega 5 avait été détourné en décembre 2010 et était utilisé comme bateau mère par les pirates, qui ont été découverts en possession d'armes de petits calibres, de grenades autopropulsées et de barils d'essence.

La marine a annoncé dans un communiqué que son embarcation d'intervention rapide, l'INS Kalpeni, avait fait usage de tirs «limités» après avoir été attaquée.

Le mois dernier, l'Inde a mis en garde contre une menace croissante des faits de piraterie au large de ses côtes du sud-ouest, après l'arrestation de 28 Somaliens dans les eaux indiennes soupçonnées de lancer des attaques contre des navires.

La Somalie est connue pour être une base de pirates qui écument le Golfe d'Aden et l'océan Indien, de plus en plus loin de leurs côtes, s'emparant de navires qu'ils retiennent avec leurs équipages pour exiger des rançons.

Face à cette escalade, la communauté internationale a déployé une flotte internationale pour patrouiller les eaux les plus fréquentées par les pirates.

L'utilisation croissante par les pirates de bateaux mères (navires de commerce ou de pêche capables d'embarquer des embarcations rapides qui servent à l'assaut) est «préoccupante», soulignait début février le président de la plus importante organisation maritime privée, BIMCO, Robert Lorenz-Meyer.

Quinze personnes suspectées de piraterie --12 Somaliens, deux Éthiopiens et un Kényan -- ont été arrêtées fin janvier et sont en attente de jugement en Inde.