L'Inde envisage de retirer 10 000 paramilitaires en 2011 de la région du Cachemire en proie à une insurrection séparatiste et de reprendre les discussions avec la rébellion, a indiqué dimanche un responsable gouvernemental.

Région himalayenne à majorité musulmane, la partie du Cachemire administrée par New Delhi est en proie à une insurrection séparatiste.

Une vague de manifestations antiindiennes, l'été dernier, y a fait 114 morts, la plupart tués par les forces de sécurité indiennes.

«Je pense que cette année nous pouvons facilement retirer 10 bataillons (soit 10 000 personnes), sinon plus», a déclaré le secrétaire d'État à l'Intérieur, Gopal Pillai, à l'agence indienne PTI.

«Quelle que soit la situation, je peux retirer 10 bataillons et cela n'aura aucun impact», a-t-il ajouté.

Environ 70 000 paramilitaires se trouvent au Cachemire, auxquels s'ajoutent 100 000 à 150 000 soldats.

De nombreux responsables politiques estiment que l'importante présence de forces de sécurité n'a fait qu'envenimer la situation, attisant les violences.

«Il y a plus qu'assez de forces (de sécurité) au Cachemire (...) Il faut commencer à discuter avec les gens et apporter des idées nouvelles», a-t-il ajouté.

Depuis plus de 20 ans, le Cachemire indien à majorité musulmane est en proie à une insurrection islamiste qui a fait au moins 47 000 morts, selon les chiffres officiels.

L'Inde et le Pakistan administrent chacun une partie de cette région himalayenne, chacun revendiquant ce territoire dans son intégralité.