Les habitants de petites villes du sud de l'Australie tentaient lundi de se protéger des flots avec des murs de sacs de sable, tandis qu'au nord-est, les secours cherchaient encore des corps dans les bourgades traversées par des torrents d'eau.

Après avoir provoqué les pires inondations depuis 40 ans dans le nord-est du pays, les fortes précipitations menaçaient plusieurs petites villes de l'État de Victoria dans le sud de l'Australie.

Horsham, à 300 km au nord-ouest de la capitale de l'État, Melbourne, pourrait être la ville la plus touchée par ces inondations dans le sud, où une quarantaine de villages ont déjà été fortement endommagés par les eaux.

«On prévoit ici des inondations comme on en voit une tous les deux siècles», a déclaré à l'AFP une porte-parole des services de secours de Victoria.

Les habitants de Horsham (14 200 personnes) tentaient de protéger 500 bâtiments jugés vulnérables, a-t-elle ajouté.

La rivière Wimmera, qui coupe la ville en deux, devrait atteindre son niveau le plus haut entre lundi et mardi, a indiqué la porte-parole.

Ce week-end, quelque 3500 habitants de l'État de Victoria avaient quitté leur domicile et 1400 maisons été inondées, selon les autorités de cet État.

Dans le nord-est du pays, dans l'État du Queensland, 20 personnes au moins sont mortes en début de semaine dernière lorsque des torrents d'eau ont dévalé les rues de bourgades situées en amont de Brisbane, selon un bilan réactualisé lundi en fin de journée.

Les secouristes continuaient de fouiller les décombres de ces villages de la Lockyer Valley.

Au total, les inondations qui frappent le pays depuis plus d'un mois et demi ont fait au moins 31 morts.

Le Trésorier du gouvernement de Julia Gillard a estimé lundi que ces inondations risquaient d'être la catastrophe naturelle la plus couteuse de l'histoire du pays.

«Il semble possible que cela soit, en termes économiques, la catastrophe naturelle la plus importante de notre histoire», a déclaré le Trésorier du gouvernement Wayne Swan, ajoutant qu'il était encore trop tôt pour donner une estimation des dégâts.

«Les coûts pour répondre à cette catastrophe naturelle seront bien évidemment importants. Mais nous ne devons pas oublier que nous avons une économie très solide, des projets d'investissement importants et des finances publiques saines», a souligné M. Swan.