Le chef du gouvernement britannique David Cameron est arrivé mardi à Pékin pour une visite officielle axée sur le développement de la coopération économique et commerciale qui devrait permettre à Londres de décrocher d'importants contrats, a constaté une journaliste de l'AFP.

M. Cameron effectue sa première visite officielle en Chine, qu'il a lui-même qualifiée de «mission commerciale d'importance vitale», avant de se rendre à Séoul pour assister au sommet du G20 jeudi et vendredi.

Le chef du gouvernement britannique, qui voyage avec quatre de ses ministres et une délégation d'une cinquantaine d'hommes d'affaires, doit rencontrer son homologue chinois Wen Jiabao dans la journée.

Il s'entretiendra également avec le président Hu Jintao et les discussions devraient porter sur le commerce, l'économie, l'éducation et l'énergie.

Cette visite intervient alors que la Grande-Bretagne, comme de nombreux autres pays occidentaux, cherche un nouveau souffle après la crise financière internationale et veut resserrer ses liens avec la Chine, deuxième économie mondiale qui affiche une croissance insolente frôlant les 10%.

Dans une tribune au Wall Street Journal mardi, David Cameron a indiqué s'attendre lors de son passage en Chine à la signature de contrats d'un montant cumulé de «plusieurs milliards de dollars».

«Notre objectif est de conclure plus de 40 accords spécifiques dans tous les domaines de notre relation bilatérale, du commerce au développement durable, de la culture à l'éducation», a écrit le Premier ministre britannique.

M. Cameron laisse aussi entendre dans cette tribune qu'il évoquera aussi les questions des droits de l'Homme dans ses discussions avec les responsables communistes chinois, un mois après l'attribution du Nobel de la paix au dissident emprisonné Liu Xiaobo.

«Notre relation devrait être suffisamment forte pour que nous puissions parler non seulement des questions sur lesquelles nous sommes d'accord, mais aussi de celles sur lesquelles nos vues divergent» et de «la manière de réduire nos divergences, par exemple au moyen de notre dialogue continu sur les droits de l'Homme».

Les relations sino-britanniques ont traversé des turbulences il y a un an après l'échec du Sommet de Copenhague sur le réchauffement climatique dont Londres avait imputé la responsabilité à Pékin et l'exécution d'un citoyen britannique, apparemment déficient mental, pour trafic de drogue.