La Chine a rejeté jeudi comme étant «infondées» des informations de l'ONU selon lesquelles des munitions de fabrication chinoise auraient été utilisées au Darfour contre des soldats chargés du maintien de la paix.

«Il est inconvenant que la commission concernée émette dans son rapport annuel des accusations infondées contre des États membres sur la foi d'informations non confirmées», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Ma Zhaoxu.

«Nous appelons la commission à être objective et responsable», a dit M. Ma lors d'un point de presse régulier.

La Chine tente de s'opposer à la publication d'un rapport des Nations unies selon lequel des munitions de fabrication chinoise ont été utilisées au Darfour contre des soldats chargés du maintien de la paix, a indiqué mercredi une source diplomatique à New York.

La commission des sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU s'est réunie mercredi pour discuter de ce rapport. Cette commission surveille le respect de l'embargo sur les armes imposé au Darfour, région de l'ouest du Soudan en proie à une guerre civile depuis 2003.

«La Chine a mis en oeuvre les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU contre le Soudan d'une manière sérieuse et précise», a assuré M. Ma.

À l'issue de la réunion mercredi, le représentant chinois, qui s'est identifié sous le nom de Zhao, a estimé que le rapport «est rempli d'imperfections avec trop de faits non confirmés».

«Cela manque de preuves, cela manque de faits confirmés. Comment pouvons-nous être d'accord sur ces recommandations? Nous leur avons demandé d'améliorer le travail de la méthodologie», a-t-il ajouté.

La Chine, l'un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité qui disposent d'un droit de veto, entretient des relations privilégiées avec le Soudan, première destination des investissements chinois en Afrique et troisième partenaire commercial de Pékin dans ce continent.