La Chine a suspendu les contacts de haut niveau avec le Japon après la décision d'un tribunal japonais de prolonger le maintien en détention du capitaine d'un chalutier chinois arraisonné par Tokyo le 7 septembre, ont annoncé les médias officiels dimanche.

«La Chine a déjà suspendu ses échanges bilatéraux au niveau provincial comme au niveau ministériel» a indiqué, selon l'agence Chine nouvelle, le ministère chinois des Affaires étrangères.

La Chine, selon l'agence Chine nouvelle, a aussi annulé des discussions en cours avec le Japon sur le renforcement des relations aériennes entre les deux pays ainsi que sur le charbon.

Ce durcissement de la Chine vis-à-vis du Japon intervient après la décision d'un tribunal japonais de maintenir en détention le capitaine d'un chalutier chinois, Zhan Qixiong, arrêté par la marine japonaise au début du mois après une collision dans l'est de la mer de Chine avec deux garde-côtes japonais.

Cet incident est intervenu au moment même où la Chine et le Japon se disputent la souveraineté sur les îles Diaoyu (Senkaku en japonais), un petit archipel riche en poisson mais aussi, semble-t-il, en gaz et en hydrocarbures.

Les relations sino-japonaises ne s'étaient jamais autant dégradées ces dernières années, avec une Chine qui a déjà cinq fois convoqué l'ambassadeur du Japon à Pékin et annulé des discussions avec le Japon sur une exploitation conjointe des ressources de l'archipel.

La capture, par le Japon, du chalutier chinois, est vivement dénoncée par de nombreux Chinois qui n'ont pas oublié l'invasion de la Mandchourie par les troupes japonaises en 1932 et leur occupation du nord de la Chine pendant la seconde guerre mondiale.