Les deux Corées reprendront cette semaine les négociations en vue de la réunion de familles séparées depuis la guerre de 1950-1953, signe supplémentaire d'un apaisement des tensions entre les deux voisins, a indiqué lundi le ministère de l'Unification.

Des responsables de la Croix-Rouge des deux pays se retrouveront vendredi sur le site industriel de Kaesong, juste au nord de la frontière, a indiqué à l'AFP un porte-parole du ministère.

La Corée du Nord avait proposé samedi la reprise de ce programme, tandis que son voisin du sud évoquait lundi matin la date de vendredi pour une éventuelle tenue de négociations.

Ces annonces sont un signe supplémentaire de détente entre les deux voisins après plusieurs mois de tensions provoquées par le torpillage en mars d'une corvette sud-coréenne, attribué à la Corée du Nord.

Lundi matin, la Croix-Rouge sud-coréenne a annoncé une aide de 10 milliards de wons (6,7 millions d'euros) à la Corée du Nord, durement touchée en août par des inondations. L'aide consiste principalement en riz, rations alimentaires et ciments.

La semaine dernière, Pyongyang a libéré un bateau de pêche sud-coréen capturé début août en mer du Japon pour pêche illégale et demandé simultanément, selon Séoul, une aide en nourriture et matériaux de construction.

La Corée du Nord souffre régulièrement de graves pénuries alimentaires.

Le programme humanitaire de retrouvailles entre les membres de familles séparées par la guerre de Corée avait repris en septembre 2009, après deux ans d'interruption, permettant à quelques dizaines de Sud-Coréens de retrouver des parents qu'ils n'avaient pas revus depuis 60 ans. Il a été depuis à nouveau interrompu.

Les deux Corées sont toujours théoriquement en guerre, en l'absence de traité de paix signé après la fin des hostilités en 1953.

Depuis 2000, plus de 16 000 Coréens ont pris part à ces réunions de familles, et 3 200 autres par vidéo interposée.

Selon les estimations, plusieurs dizaines de milliers de personnes âgées en Corée du Sud ont encore des parents vivant au Nord mais, chaque année, quelque 4 000 meurent avant d'avoir pu revoir les membres de leur famille.